25 mars 2007
texte paraphrasé sur le theme du travail dans l'oeuvre "LE PROPHETE" de GIBRAN.
L'homme qui travail la terre s'interroge sur la valeur du labeur.
L'autre réplique en disant:
Vous oeuvrez en vue d’aller de l’avant suivant l’élan de la terre et son essence. Car vivre à ne rien faire c’est être à l’écart des saisons et ne pas prendre place à la marche de la vie qui progresse avec prestige et avec fière soumission vers l’infini. Quand vous êtes en besogne, vos moments de travails prennent la forme d’une mélodie et vous l’instrument de musique. Qui d’entre choisirait d’être une petite plante sans mot à dire insouciante de l’appel de l’univers à l’unissions ? On n’a cessé de vous dire que le labeur est chose maudite et que l’effort est calamité. Mais moi je vous dit qu’en bossant vous concrétisez une part du rêve de la terre de naguère qu’elle a mis a votre compte au moment ou ce rêve a pris forme.Qu4en vous appliquant à la besogne, vous êtes en vérité dans l’amour de la vie, Et qu’affectionner la vie par le travail, permet de percer son secret le plus lointain.
Mais si vous, en votre peine , qualifiez la naissance d’affliction et la pesanteur de la chair de malédiction tracée sur votre front alors je répondrai que seule la sueur du travail effacera ce qui est inscrit. On vous dit aussi que votre existence est obscurités, et quand vous n’avez plus le goût des choses vous vous faites de ce qu’on vous a inculquer. Moi je vous dis que oui la vie est obscurité à condition de manquer d’ambition. Que toute ambition manque de clairvoyance si elle ne va de pair avec le savoir .Que tout savoir est sans aboutissement s’il ne va de pair avec le travail. Que tout travail est vide s’il n’a à ces côtés l’amour. Et quand vous oeuvrez avec amour vous êtes en harmonie avec vous-même avec les autres et avec Dieu.
Que veut dire travailler avec amour ?
C’est oeuvrez de tout cœur pour faire une toile comme si elle était adressée à votre bien aimé. C’est bâtir une demeure comme si l’être aimé allait s’y loger. C’est lancer des semailles avec tendresse et récolter la moisson avec liesse, comme si l’être chéri devait déguster les fruits. C’est éterniser la trace de votre souffle sur toute chose que vous façonner. Et avoir à l’esprit la bienveillance des personnes mortes qui vous entourent. Plus d’une fois je vous ai entendu dire comme si vous parliez en somnolant que celui qui extériorise son âme dans la pierre en façonnant le marbre a plus de mérite que celui qui sillonne la terre. Et celui qui s’accapare les sept couleurs afin de les parsemer sur une toile pour peindre l’homme est plus valorisé que celui qui confectionne pour nos chairs douces des souliers. »
Mais je vous dis non loin d’être endormis mais dans la clarté du midi, que le ne privilégie pas les plus faibles des brins d’herbe au détriment des chênes géants .Que seul a du mérite celui qui de par sa passion pour le travail utilise le vent à bon escient. Le labeur est passion rendue accessible. Et si vous ne pouvez travailler avec passion mais seulement avec dégoût il serait souhaitable de laisser votre besogne et de prendre siège face à la grande porte du monastère pour recevoir la charité de ceux qui triment dans la béatitude. Car si vous préparez le pain avec insouciance vous préparez un pain insalubre qui ne satisfait pas toute la faim de l’homme .Et si votre application à presser les raisins manque de vigueur, cette nonchalance laisse couler un poison dans le vin.
A supposé que vos lyrismes ressembleriez aux gardiens des cieux, si vous ne chérissez la mélodie vous rendez insonores et muettes les voix du jour et les voix de la nuit aux oreilles des hommes.
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