photo: CHAKER elhassan driss
Safi est perlée depuis longtemps par une inestimable battisse a savoir le château de mer appelé en arabe « ksar labhar ». En portugais « castello novo », édifié par les portugais au XVI éme siècle.
Depuis des siècles, il défendait la ville de tous dangers extérieurs, malheureusement, cet édifice affronte constamment le péril de s’effondrer à tout moment.
Ce monument qualifié par le dahir de 7 novembre 1922 comme étant un patrimoine national s’étale sur une superficie de 3900m, bâtie sur la falaise ‘‘Amouni’’ sur le littoral atlantique, cette dernière subit un recul engendré par une érosion active causée par des courants perpétuels, des marées hautes et basses, la houle, l’humidité et bien entendu l’action des vagues ceci a engendrer plusieurs cavités sous le château et des fissures verticales à l’intérieure dans les cotes nord, ouest et sud.
Cet estimable patrimoine est menacé non seulement par les conditions climatiques, mais aussi par les vagabonds qui errent et abîment sans refoulement.
Hormis la restauration qui date de 1963 et une lors des années 90’hélas avorté ; les résolutions se diversifient et les frais parfois coûteux, ce qui entrave –peut être- a la démarche de diminuer les fissures et par la suite la réhabilitation de cette battisse ; en revanche la protection du rocher est toujours possible selon ‘‘said chamssi’’ l’instabilité du rocher sera résolu définitivement avec la réalisation d’un gigantesque mur de protection il en va de même pour la L.P.E.E ( laboratoires public d’essai et études ) : disait qu’ un simple mur de protection en béton soit des blocs en béton tétrapodes.
Hibernés toujours sont les responsables, le château de mer court jusqu'à présent la menace d’effondrement, hormis quelques initiatives de certains intellects safiots, qui tentaient de mettre en évidence les risques qui menacent le château de mer, soit par des articles journalistiques, soit les diverses associations comme celle de ‘‘Assif ‘’;qui se chargent de militer en ce domaine.
Selon un sondage fait par l’association HAWD ASFI, effectué sur un échantillon de 200 personnes, seulement 13% da la population safiots sauraient que la château de mer est menacé d’effondrement. Le château de mer souffre en silence !les risques d’écroulement s’aggravent de jour en jour sans que personne ne s’en rendre compte.
La presse locale ne ratera, sans doute pas, la nouvelle en cas d’effondrement, mais a-t-elle assumée son rôle pour que cela n’arrive pas ? Je m’en doute, puisque les articles journalistiques qui traitent ce sujet qui tourmente la population safiots sont pratiquement rarissimes.
A cet effet, on a contacté un des responsables de l’inspection régionale des monuments historiques B.LAHSSEN puisque monsieur noureddine ESSAFSSAFI qui était responsable de ce service était muté a rabat, monsieur B. lahssan, nous a précisé dans ce cadre que le risque d’effondrement est dû a deux sortes de facteurs :
* facteurs géologiques : à savoir l’érosion causée par l’impact des vagues
* facteurs humains ou industriels : répartis à leurs tour en trois éléments:
1. l’implantation du port et de ses jetés à la mer qui, jouant le rôle de le préserver, dévient les
Vagues provenant de l’océan directement vers le château de mer.
2. les déchets de l’acide phosphorique jetés à la mer par le groupe OCP contribuassent à la désintégration des composantes calciques grâce a laquelle les roches de zone côtière tiennent forme.
3. le passage du train juste à coté du château de la mer provoque de fortes secousses qui pourraient causer de véritables dommages à la construction du château.
Peut on s’interroger sur les interventions ou bien les solutions qui pourront mener à la sauvegarde de ce patrimoine socioculturel safiot ?
Les études qui ont été faites dans ce domaine ont apporté plusieurs solutions :
· construire des piliers à l’intérieure des cavités pour supporter le poids du château
· remplir ces cavités par des sacs en ciment spécifiques pour combler le vide qui laisse pénétrer les fortes vagues de l’océan jusqu’au dessous du château.
· Installer des tris ports pour absorber la pression des vagues que supporte maintenant la face maritime du château.
Comme étant constaté, les idées sont là, mais, il faudrait que chacun prend sa part de responsabilité et plus on s’attarde à restaurer cet édifice plus l’écroulement s’accroître.
Alors, coopérons nous et militons tous pour le bien de ce monument éminent pour qu’un jour, nous pourrons réalisé le rêve que notre château bien aimé aura la classe d’un patrimoine mondial.
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